Près de 200 entreprises dont un grand nombre de startups travaillent à l’élaboration de nouveaux services connectés qui permettent aux 824 000 agriculteurs et agricultrices français d’améliorer leur productivité et leurs conditions de travail. Qu’il s’agisse de capteurs, de robots ou encore d’outils d’aide à la décision, intégrer ces moyens dans le quotidien des fermes connectées permet de réaliser des progrès importants.
Faire appel à des machines connectées et autonomes est une solution pour réaliser des tâches répétitives, pénibles, dangereuses ou de haute précision. Cela permet aussi indirectement d’augmenter le rendement d’une parcelle et de faire des économies d’intrants (engrais, pesticides) ou d’eau.
Remplaçant un besoin conséquent de main-d’œuvre, certains robots sont capables de couvrir quotidiennement jusqu’à 10 hectares de terrain et de travailler 15 ou 20 heures d’affilée. L’intégration de robots pallie donc la pénurie d’ouvriers agricoles. Elle permet, entre autres aussi, de diminuer l’utilisation de produits chimiques en analysant la composition du sol afin de cibler précisément la quantité nécessaire pour chaque parcelle de terrain. Autre avantage : la consommation en carburant d’un robot autonome est plus faible que celle d’un tracteur, voire nulle pour les équipements électriques.
Pour plus d’efficacité, les robots peuvent aussi être assistés par des drones.
Le secteur de l’élevage est également en voie d’être transformé par des machines connectées. Par exemple, les vaches peuvent être munies d’un collier électronique communiquant qui permet à un robot de délivrer à chacune la quantité de nutriments nécessaire. Des robots à guidage laser repèrent les pis pour les nettoyer, d’autres se placent automatiquement sur les mamelles pour traire les vaches selon une cadence et des horaires prédéfinis par l’éleveur.
Il y a donc un grand intérêt à faire appel aux innovations robotiques pour le secteur de l’agriculture.
Le robot est généralement doté d’un boîtier équipé d’une carte SIM lui permettant de se connecter à Internet en 4G/5G et éventuellement d’un système de positionnement par satellite. Cette solution de positionnement et de guidage par satellite permet au robot de prendre des décisions de trajectoire, de vitesse ou encore d’arrêt forcé en cas d’obstacle ou d’anomalie.
C’est grâce à ce même boîtier que le robot est relié, éventuellement en wifi, à une application mobile. Téléchargeable depuis un smartphone ou une tablette, celle-ci permet par exemple de définir une clôture virtuelle et des zones de danger pour guider les machines autonomes dans leur choix de parcours. Grâce à cette application, l’agriculteur garde le contrôle sur son robot. Il peut l’activer et l’arrêter à distance. Le robot communique avec lui en lui envoyant des messages pour lui signaler une anomalie ou tout autre information importante.